Beaucoup d’entrepreneurs pensent être taxés à 30 %, 40 % ou même 50 %. Mais peu d’entre eux savent qu’ils sont en réalité taxés à plus de 80 %.
Le calcul de l’impôt explicite
Voici les faits: monsieur X est un vendeur de formation résident fiscal français exerçant sous forme de SAS. Il n’a aucune charge et se rémunère exclusivement par dividendes. Il réalise 240 000 € de chiffre d’affaires et souhaite vivre avec 5 000 € par mois, soit 60 000€ par an.
Quelle sera sa fiscalité en 2020 ?

Mais le Fisc n’en a pas terminé avec M. X
Même si Monsieur X a déjà payé 52 % d’impôts, il va devoir s’acquitter de divers prélèvements (il existe 300 taxes en France!)
– Taxe foncière
– Redevance audiovisuelle
– Prélèvements exorbitants sur l’énergie
– 30 % du prix de son gaz
– 30 % du prix de son électricité
– 66 % du prix de l’essence
– 80 % du prix des cigarettes
– 20 % et 60 % du prix de l’alcool !
Mais laissons ça de côté… Il y a malheureusement plus grave…
La face cachée : l’impôt implicite
En réglant 52 % d’impôts, la France empêche Monsieur X de réinvestir son argent : il se prive de voir les intérêts composés de jouer en sa faveur.
Prenons l’hypothèse d’un rendement de 8 % par an. Modélisons la valeur future de 52 % d’impôts grâce à cette formule :
Vf = a x{(1+i) x (1-t)^n-1} / [i x (1-t)]
Avec:
a = l’annuité constante de 55 286 €
i = le rendement de 8 %
n = le nombre d’années
t = le taux de 28 %
Nous ne prendrons pas en compte l’inflation pour simplifier le calcul.

Monsieur X aurait pu être multi-millionnaire, mais il n’a toujours pas réussi à accumuler 1 million d’euros.
Ce manque à gagner doit être considéré comme une imposition implicite. M. X dépasse donc facilement les 80 % d’imposition.